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Être maman malade


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5h23, il pleure dans la chambre voisine. De toute évidence, l'alarme de plus en plus insistante sonne le début de la journée. Le laisser pleurer 5 ou 10 minutes ne servira à rien et risquera même de réveiller le plus grand. Alors il faut se lever. Biberon ou tété, même combat (même si devant ma machine à bib ce matin, j'avais plutôt une petite nostalgie pour mon allaitement, quand le lait était prêt sans rien demander, servi tout chaud à n'importe quelle heure du jour et de la nuit.) Il faut bien le nourir ce petit bonhomme, sauf qu'à cette heure là j'ai un doute sur les vraies raisons de son réveil. Je n'ai d'autre choix, par pure parresse, que de lui donner à manger pour calmer ses pleurs et avoir une chance qu'il se rendorme vite après. Heureusement c'est exceptionnel. Et je suis bien installée sur le canapé dans sa chambre, avec une petite couverture sur les jambes et des coussins moelleux sous ma tête.

Sauf que voilà, je suis malade. Rhume, toux et tout le toutime. Je tousse à m'arracher la gorge, par quintes incessantes. J'ai le nez qui coule sans pouvoir me moucher. Je respire par la bouche et ça me fait tousser. Les conséquences désagréables du rhume, avec la peur de contaminer bébé. J'agonise intérieurement, mais je dois garder mon calme. Je vérifie en cours de route si le biberon coule toujours, ou s'il n'est pas déjà fini. Mais tout se déroule tranquillement pour bébé dans mes bras. Lui il est cool.

Moi je le déteste. Dans ma tête je réfléchis à ce que je maudis le plus. Le jour où on a décidé de faire un deuxième enfant? Le fait qu'il se soit réveillé à cette heure trop matinale? Le fait que je n'ai pas envie de le laisser pleurer pour ne pas qu'il réveille son frère? Ou le fait que je sois malade? Dans les moments de colère on cherche toujours à rejeter la faute sur un coupable ou une raison de déculpabiliser. Toutes ces idées tournent en rond dans mon esprit sans vraiment aboutir à une réponse. De toute façon, ce n'est la faute de personne. C'est suffisament exceptionnel pour que je n'ai pas à me plaindre. Non, c'est ce rhume qui me gène plus qu'autre chose car je sais d'autant plus que maintenant que la toux a commencé, je ne vais jamais pouvoir me rendormir. Et commencer la journée à 5h30 quand on est malade et bien crevée, c'est (lassant, agacant, déprimant...) juste pas de bol.

6h20, pour soigner mon angine d'après l'ordonnance du médecin, je prends deux cachets juste avant mon petit déjeuner. Cortisone et antibiotiques. Plus un comprimé de magnésium/vitamines B et deux comprimés de Doliprane pour la migraine. Un sirop pour la toux et un spray pour la gorge. Je ne sais pas si c'est le cocktail de tout ça ou la fatigue, en tout cas, je me sens tanguer. Ma tension doit être très faible, j'émerge à peine et j'inflige à mon corps une grosse dose de trucs dont il n'a pas l'habitude, alors ça lui fait tout bizarre... Vais-je tourner de l'oeil et tomber de ma chaise, m'évanouir dans mon bol, réussir à prendre des forces en avalant ma tartine ? Je ne suis, bien sur, pas en train de mourir, ni quoi que ce soit de grave, j'ai connu pire comme souffrances. Cependant Jules est inquiet devant moi. Il est dans le même état que moi car nous toussons à l'unisson, mais lui n'aura pas deux enfants à charge aujourd'hui. Ca fait trois semaines que je rêve de me mettre en arrêt maladie, mais techniquement c'est impossible... Je suis déjà en "congé" et nous n'avons personne pour garder les enfants. Les quelques heures de garderie ne sont pas suffisantes pour que je puisse réellement me refaire une santé. Alors je vais commencer doucement, prendre mon temps et tout se passera bien.

Et heureusement, tout est calme dans la maison. Pour le moment.

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